Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/186

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— Vous voyez que le prisonnier n’a pas d’armes.

— Ugh !

Une énorme bûche de chêne fut apportée dans la grotte : on força Quindaro de s’asseoir dessus. Wontum, par un raffinement de barbare vengeance, se complût à bander les yeux de sa victime. Ensuite on traîna les deux femmes et le petit Harry à quelque distance.

— Le chef est-il encore là ? demanda Quindaro.

— Oui.

— Entendez-vous les cris des femmes ! dit le condamné d’une voix vibrante.

— Ugh !

— Si vous ne voulez pas que je vous considère comme une lâche et pusillanime squaw, s’écria Quindaro, vous ferez relâcher mes liens pour que je puisse dire adieu à ces infortunées. Mais, sans doute, vous tremblez, vous et vos guerriers, devant votre captif, même lorsqu’il est enchaîné !

— Non !

— Alors si vous n’êtes pas des cœurs tremblants, laissez mes mains libres !

Cet appel à l’orgueil guerrier des Pawnies ne