ruissela entre ses doigts, il chancela et tomba à la renverse.
Topeka se précipita sur le corps de son mari, cherchant à le relever, l’appelant des noms les plus tendres. Mais le vieillard resta muet et inanimé : alors elle se répandit en sanglots déchirants. Après avoir ainsi donné cours à sa douleur, elle se releva comme une tigresse, cherchant le meurtrier.
Wontum et tous les Indiens réunis regardaient leur chef avec une anxiété silencieuse. Topeka courut à Wontum, le couteau levé :
— Vous ! c’est vous ! cria-t-elle, exaspérée.
— Ugh ! moi ! non ! répliqua le Pawnie tout décontenancé par cette accusation.
— Ah ! c’est lui ! c’est lui ! poursuivit-elle en se tournant vers l’Ermite.
— Non, Topeka : je ne pense pas, dit le vieux John. Comme vous le voyez, le jour est venu, quelque soldat a pu s’approcher à portée de carabine et a tiré ce coup malheureux. Mais, laissez-moi voir si Nemona est mort ou seulement blessé.
Tout en parlant, l’Ermite s’était penché sur le