Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/34

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le nom indien des assassins, des brigands nocturnes ?

— Ainsi, vous croyez qu’ils auraient mis la main sur mon cheval ?

— Sans doute : vous ne vous y attendiez guère, il me semble ?

— Ma foi ! non, je considère même vos appréhensions comme mal fondées : dans mon opinion, les Sauvages ne se sont pas aperçu de mon passage dans la vallée.

— Excusez-moi, jeune homme ; vous êtes fou.

— Excusez-moi, vous même, sir : je ne suis pas accoutumé à m’entendre qualifier ainsi, je ne puis permettre cette licence à personne.

— Vous préférez agir à votre guise, je suppose ?

— Non, sir ! Lorsque je serai certain que nous sommes amis, je profiterai de vos avis. Mais je persiste à repousser la qualification dont vous venez de me gratifier.

— Eh bien ! je vous demande pardon. Vous savez que la vieillesse a des privilèges.

— Vous parlez courtoisement, sir ; je vous octroie un plein et entier pardon.

— Pourquoi êtes-vous venu seul ? demanda le