repas, on se mit à causer, et on calcula les ravages que pourraient faire les Indiens avant que des forces militaires, suffisantes pour réprimer leurs expéditions, fussent arrivées sur les lieux.
Oakley se plaisait à supposer que le soulèvement Indien s’évanouirait en fumée ; mais L’Ermite secouait la tête d’une façon significative.
— Si seulement, disait Oakley, nous pouvions mettre la main sur ce Chat des Montagnes, comme leur coquin de chef s’intitule lui-même, on lui signerait une feuille de route pour le grand voyage et tout serait dit.
— Qu’entendez-vous par ces mots ? lui demanda Marshall.
— Quels mots… ? le grand voyage… ?
— Oui.
— Ah ! ah ! la question est bonne ! deux onces de plomb dans le crâne, et six pieds d’eau tout autour de lui : voilà ce qu’il lui faudrait, jeune homme : avec ça, en suivant le cours du Laramie, il irait loin ! Je crois qu’on peut appeler une semblable promenade un grand voyage.
— C’est vrai… : mais à qui appliquez-vous ce titre de « Chat des Montagnes ? »