Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/109

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ne sont pas à craindre, pourquoi vous effrayez-vous ? C’est résonner, ce que je vous dis-là, hein !

— Mon cher Adolphe, je ne puis rien vous répondre, sinon que je regarde comme bien difficile de deviner les ténébreuses malices des Indiens. Ils sont si rusés, si audacieux, si entreprenants que fort souvent ils accomplissent des choses incompréhensibles.

Will reprit la lunette, et après en avoir fait usage, annonça que les Sauvages étaient sur pied ; mais que leur nombre était augmenté : sans doute les compagnons qu’ils attendaient les avaient rejoints. À ce moment on pouvait les distinguer à l’œil nu, mais seulement d’une façon vague et incertaine.

— Miséricorde ! juste ciel ! ils viennent sur nous ! s’écria tout à coup Will, incapable de maîtriser son émotion.

— Ah ! Diable ! voyons, un peu de calme, mon garçon ne va pas t’agiter comme cela, au point d’épouvanter les autres là-bas dans le chariot.

— Épouvanter ! Il y a certes bien de quoi ! Ces brigands-là seront ici dans une demi-heure !

— Bah ! qu’est-ce qui le prouve ? Regarde-les