Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/132

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modifiées : on l’aurait invité à exposer sa théorie nouvelle, qu’il n’aurait pas hésité à dire : « Le Sioux a des moments d’emportement inouis, mais, au milieu même de ses plus grandes exaspérations, il sait user d’une chevaleresque magnanimité envers l’homme blanc. »

Après avoir parcouru un petit sentier sombre, Halleck entrevit trois formes vagues, groupées ensemble : c’étaient Brainerd et les deux chevaux qu’il tenait par la bride.

Adolphe l’eût bientôt rejoint.

— Vous me pardonnerez, se hâta de dire Will, si je ne vous ai pas exactement tenu parole ; j’ai été forcé de m’éloigner, ma cachette était trop proche ; j’aurais été découvert sur-le-champ.

— Tout va bien ! mon ami ; vous avez fort bien manœuvré, car, en effet, il y avait dans cette région infernale, des coups de jour fort dangereux.

— Comment avez-vous réussi à me trouver ?

— Un noble, majestueux, estimable Indien Américain m’a indiqué ma route, spontanément, et sans aucune question de ma part !

— Ah ! oui c’était Paul : un autre Sauvage converti.