Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/147

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Il avait remarqué la direction d’où était venu le message de mort ; il s’abrita en conséquence, et se tint en observation.

Une pensée lui causait un certain malaise : Si ses ennemis étaient nombreux, l’issue de l’aventure pouvait devenir extrêmement désagréable. Il éprouva un sentiment de soulagement lorsqu’il aperçut une figure sombre, une seule, se dessinant derrière les feuillages.

— Impudent vagabond ! murmura Halleck, tu lorgnes par ici pour juger du résultat de ton coup. Attends un peu, je vais te rendre la monnaie de ta pièce.

Malheureusement, l’œil expérimenté de l’Indien avait remarqué le canon de carabine qu’Adolphe dirigeait contre lui ; il se déroba subtilement derrière un arbre, au moment où le coup partait, et esquiva ainsi une conclusion précipitée de tous ses combats.

Sans s’arrêter à savoir s’il avait touché le but, Halleck rechargea son arme avec toute la rapidité possible : il venait d’assurer la dernière bourre, lorsqu’avec un cri insultant de triomphe le Sauvage arrive en bondissant sur lui.

Quoiqu’il n’eût pas encore placé la capsule,