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Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/173

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dans l’azur du ciel après s’être élevé tout droit dans l’air.

Cet indice, presque imperceptible, était d’un fâcheux augure ; il pouvait déceler la présence des Indiens dans le fourré où s’étaient abrités l’oncle John et les siens : et, dans ce cas, que s’était-il passé !

Il serait impossible de définir les émotions qui bouleversèrent les deux jeunes gens à l’aspect de ce signe alarmant. Brainerd terrifié voyait déjà une scène de massacre et d’horreur ; les cheveux blancs de son père souillés de son sang, sa mère gisante sur le sol défigurée à coups de tomahawk, Maggie, Maria, massacrées aussi, ou, sort également affreux ! entraînées en captivité !

L’artiste amorça et examina son revolver en proférant de terribles menaces contre ces « vagabonds odieux qui déshonoraient la race Indienne. »

Le Sioux ne disait rien ; il aurait été difficile de savoir ce qu’il pensait, car il ne répondit point aux questions que lui adressaient les jeunes gens.

— Il faut que j’examine le bois, avant tout,