Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/179

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sa tête le faisait tressaillir ; le murmure du vent lui donnait des frissons involontaires.

Il avança pourtant, avec la résolution du désespoir, et pénétra jusqu’au centre de la forêt, cherchant, regardant, écoutant avec anxiété. Mais tous ses efforts furent inutiles : il ne rencontrait que l’ombre et le silence.

Bientôt il arriva au bout de la forêt, et il pût voir scintiller les étoiles à travers les derniers arbres : tout à coup il s’arrêta éperdu, palpitant ; une grande forme sombre se dressait devant lui… c’était le chariot !

N’en pouvant croire ses yeux, il fit un pas en avant et posa la main sur une roue : le froid contact du fer dissipa tous ses doutes.

— Mon père ! mon père ! ma mère ! chère mère ! êtes-vous là ? demanda-t-il d’une voix frissonnante.

Aucune réponse ne se fit entendre ; Will sauta convulsivement dans le char. Son front se heurta contre un objet souple qui se balançait en l’air c’était une courroie rompue. Il n’y avait pas autre chose ; plus rien, pas même les sièges.

Il chercha le timon : les chevaux n’y étaient plus. Cette froide et muette épave gardait son