Aller au contenu

Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/202

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tion de sa taille, coiffé d’une cape ronde de chasse, ayant pistolets à la ceinture, carabine en bandoulière, révolver suspendu à la boutonnière, sabre à la main. Son visage, allongé démesurément par une barbe pointue descendant sur sa poitrine comme un fer de lance, son visage, disons-nous, était illuminé par deux yeux d’un bleu clair fulgurant ; un nez prodigieux en bec d’épervier, des sourcils noirs, de longs cheveux roux, un teint bronzé, composaient à cet être extraordinaire le physique le plus étrange qu’on puisse rêver.

Quel type pour Halleck !… s’il eut eu le cœur à dessiner !

Le nouveau venu entama la conversation avec une mémorable loquacité :

— Avez-vous quelque notion d’un lot de Diables peints qui doivent rôder par ici ? Ah ! ah ! ils ont laissé dans ce lieu l’empreinte de leurs satanées griffes ! Hello ! ouf ! ils ont fait du bel ouvrage ! Ah ! je vois que vous avez fait un prisonnier ! Vous le savez, la consigne est de ne faire aucun quartier à cette vermine : vous allez voir.

Will n’eut que le temps de relever le révolver