Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/209

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sous des cartes, comme disent les Settlers Franco-Canadiens. Quand nous serons au sommet de cette colline, tout un panorama, de prairies s’étalera sous nos yeux.

On galopa pendant près d’un quart d’heure en silence ; après quoi on arriva au sommet d’une éminence boisée qui dominait deux plaines fort étendues.

Dans le lointain, sur le bord d’une forêt épaisse, circulait un cours d’eau important : à gauche, s’élevaient à perte de vue des coteaux boisés dont les élévations progressives aboutissaient à des montagnes bleues qui se confondaient avec l’horizon ; au pied du mamelon occupé par la petite caravane serpentait une espèce de clairière allongée et tortueuse, toute bordée d’arbres qui la recouvraient en partie : cette avenue naturelle se prolongeait jusqu’à un gros bouquet de sapins dont l’issue devait donner immédiatement sur la rivière.

— Mes enfants ! dit le commandant, ralentissons un peu notre allure ; vous savez l’axiome du parfait cavalier : En plaine au trot, à la montée au galop, à la descente au pas ! D’ailleurs, il ne faut pas nous conduire comme des hannetons