Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/215

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des signaux pour que la cavalerie avançât avec les plus méticuleuses précautions.

Lorsqu’on l’eût rejoint :

— Une piste ! fit-il d’une voix semblable à un souffle, en montrant quelques vestiges à peine visibles sur l’herbe. Attendez.

Cette fois, Jim repartit avec une prudence extraordinaire, et une ardeur contenue qui étincelait dans ses yeux noirs : il sentait sa proie !

Une heure s’écoula ainsi dans une anxieuse attente : le major commença à perdre patience et à s’inquiéter.

— Ah çà ! votre homme ne reparaît plus, dit-il à l’oreille de Brainerd ; qu’est-ce que cela veut dire ? Nous trahirait-il comme un vilain ?

— Oh non ! il en est incapable, répliqua le Settler.

— Eh bien ! alors, on nous l’a pris ou tué dans quelque coin.

— Ah ! mon Dieu ! il ne nous manquerait plus que ce nouveau malheur !

— Non… non ! fit le major en étendant doucement son doigt vers la prairie ; voyez-vous, dans ce creux, l’herbe qui remue contre la direction du vent… et puis cette tête noire qui se soulève