Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/49

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Il resta pendant quelques instants silencieux, en admiration devant le bon sens ingénu de la jeune fille.

— Mais enfin, vous ne pourrez nier qu’il y ait eu des Sauvages, même non chrétiens, dont le caractère et la conduite aient été chevaleresques et nobles, de façon à mériter des éloges ?

— Cela est fort possible, mais, sur une grande quantité d’Indiens que j’ai vus, il ne s’en est pas rencontré un seul réalisant ces belles qualités. — Ah ! mais, voici Jim en personne, qui arrive.

La porte, en effet, venait de s’ouvrir sans bruit, l’artiste aperçut, s’avançant sous le portique, une haute forme brune enveloppée des pieds à la tête par une grande couverture blanche.

Du premier regard, l’artiste reconnut un Indien : la démarche assurée et confiante du nouveau venu faisait voir qu’il se sentait dans une maison amie.

En arrivant, sa voix basse et gutturale mais agréable, fit entendre ce seul mot :

— Bonsoir.

Chacun lui répondit par une salutation semblable, et, sans autre discours, il s’assit sur une marche d’escalier, entre l’oncle John et Maria