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Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/70

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— Mais je suis sûre, moi ; insista Maria : j’en ai vu plusieurs fois déjà ; il est impossible que je me trompe. Je vois dans ce canot un fac-similé exact de ceux que Darley a si bien dessinés dans ses illustrations de Cooper. Vous êtes donc forcé de convenir que vos amis ont de meilleurs yeux que vous.

— Mais où est son propriétaire, l’Indien lui-même ? Nous ne pouvons guère tarder de le voir ?

— Il est sans doute à rôder par là dans les bois. Adolphe ! s’écria soudain la jeune fille ; savez-vous que nous ne sommes pas seuls !

— Eh bien ! quoi ? répliqua vivement Halleck, ne sachant ce qu’elle voulait dire.

— Regardez à une centaine de pas vers l’ouest de ce canot ; vous me direz ensuite s’il vous manque l’élément de vie, comme vous dites.

— Tiens ! tiens ! voilà un gaillard qui en prend à son aise, sur ma vie ! Eh ! qui pourrait le blâmer d’avoir choisi une aussi ravissante retraite pour se livrer aux délices de la pêche ?

Nos deux touristes étaient fort surpris de ne l’avoir pas vu tout d’abord. Il était en pleine vue, assis sur un roc avancé ; les pieds pendants ; les