Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/80

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ou mourir : l’Indien, de son côté, allongea le bras pour le frapper.

Il n’y avait plus qu’une seconde d’existence pour Halleck, lorsque la détonation aigüe d’un rifle rompit le silence de la solitude ; le Sioux fit un saut convulsif et retomba mort aux pieds du jeune homme.

Ce dernier jeta un rapide regard autour de lui pour tâcher de découvrir quel était le Sauveur survenu si fort à propos : il ne vit rien et ne parvint même pas à deviner de quel côté était parti le coup de feu.

La première pensée de l’artiste fut que la balle lui était destinée, et s’était trompée d’adresse : mais quelques instants de réflexion le firent changer d’avis.

Cependant, songeant aussitôt que les autres Indiens devaient approcher, il sonda anxieusement les alentours. Rien ne se montra, la solitude était rendue à son profond silence.

Après s’être convaincu, par une longue attente, que tout adversaire avait disparu, Halleck tira ses crayons, ouvrit philosophiquement son fameux portefeuille, et murmura, en cherchant une page blanche :