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CHAPITRE V

un ami propice


Il ne faudrait pas croire que main de l’artiste tremblât pendant qu’il crayonnait le portrait de l’Indien abattu : si quelque agitation nerveuse se produisait dans sa main, c’était la suite de l’exercice forcé auquel il venait de se livrer, mais l’émotion n’y entrait pour rien.

Comme un vieux soldat ou un chirurgien émérite familiarisé avec l’aspect de la mort, Adolphe considérait ce cadavre farouche et hideux avec le plus grand sang-froid, exactement comme un simple modèle de nature morte.

Bien plus, peu satisfait de sa pose, il le tourna et retourna, arrangea ses bras et ses jambes, disposa sa tête, plaça tout le corps dans le meil-