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les drames du nouveau-monde

nage d’Aigle-Noir et de ses sauvages compagnons. Il se méfiait d’eux, parce qu’ils savaient de l’or en sa possession et qu’aucun d’entre eux ne se serait gêné pour le dépouiller brutalement.

— Les cañons sont hantés par de la canaille indienne, dit-il à un homme d’avant-garde qui venait prendre ses ordres ; je ne voudrais pas que le peuple du seigneur tombât dans une embuscade où beaucoup seraient immolés comme des agneaux dans une boucherie.

— Les sauvages ne songeront pas à nous attaquer si loin, maître.

— Je sais bien que nous ne courons aucun risque en rase campagne, mais quand nous traverserons les gorges rocheuses, ces meurtriers idolâtres pourront nous cribler de leurs flèches empoisonnées, sans crainte d’être atteints dans leurs repaires secrets. Ne soyons point téméraires !

— Nous pourrions envoyer devant les éclaireurs.

— Oui, justement, j’allais vous en parler. Je suis dans l’intention de prendre avec moi une