que peut-être il ne la retrouverait pas vivante.
— Je n’oserais rien assurer, étranger ; si c’est la vermine indienne, il faut qu’elle soit en guerre, autrement vous ne l’entendriez pas hurler, vociférer et faire tout ce vacarme. Non, non, les sauvages sont des brutes trop rusées pour se trahir ainsi ; ils savent tenir leur langue mieux que pas un homme blanc. Enfin, n’importe, si nous restons ici à prendre des serpents, nous n’aurons guère occasion de nous rencontrer avec ces braillards.
— Marchons donc ! ne perdons pas de temps.
— Oh ! oh ! est-ce que nous perdons du temps ici ? Ne vous est-il jamais arrivé, étranger, de vous apercevoir que, dans un voyage, un jour d’arrêt est quelquefois un jour de gagné ?
— Certainement ! ainsi je n’ai jamais voyagé le jour du sabbat.
— Dimanche ou jour de semaine, c’est la même chose : mais, dans mon idée, le repos aujourd’hui serait une excellente affaire. Je dois avouer, étranger, — car je ne suis guère savant, — je dois avouer que depuis dix ans, je ne me