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l’aigle-noir des dacotahs

l’œil s’effrayait à suivre l’élément destructeur dans sa marche irrésistible, l’oreille entendait partout comme un tonnerre à voix basse, composé de crépitements sourds, de sifflements, de murmures incompréhensibles. Dans toutes les directions, couraient affolés de terreur, des buffles, des panthères, des antilopes, et mille animaux de races différentes, dont la plupart tombaient foudroyés, dévorés par les flammes. La terre elle-même présentait un aspect sinistre et désolé ; partout où avait passé l’ouragan embrasé, le sol noirâtre, crevassé et fumant, semblait bouleversé par quelque convulsion volcanique.