Page:Aimard, Auriac - L’Aigle-Noir des Dacotahs.djvu/220

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

219
l’aigle-noir des dacotahs

à son brave Star, il partit au galop : quelques secondes après il disparaissait comme une ombre dans la direction du lointain ouest.

— Miss Hélène Worthington ! dit galamment dans la foule un jeune gentleman de toute beauté, me sera-t-il permis de vous offrir mon bras ?

— Oh ! sir, répliqua nonchalamment la jeune miss aux yeux de bluet ; que ferais-je de votre bras ?

— Il vous conduira jusque chez vous, et par dessus le marché je vous dirai la grande nouvelle du jour.

— Eh bien ! dites ; si cela en vaut la peine, je prendrai votre bras.

— Volontiers, miss, reprit le gentleman en incrustant son lorgnon dans l’œil pour mieux juger de l’effet qu’il allait produire ; la cavalcade mystérieuse qu’un tourbillon de poussière dérobait aux regards… c’était…

— C’était… ? allons, parlez !

— C’était l’équipage de Charles Saint-Clair qui a épousé au désert la fille d’un planteur million-