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Page:Aimard, Auriac - L’Aigle-Noir des Dacotahs.djvu/23

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les drames du nouveau-monde

Son pittoresque costume en peau de daim était curieusement orné de franges et de broderies : un galon d’or entourait son large sombrero. Une longue carabine, des pistolets et un large couteau de chasse complétaient son équipement.

C’était bien le digne fils de cette audacieuse race de pionniers qui ont conquis, pas à pas, les régions inexplorées de l’Occident américain ; franchissant les fleuves géants, les montagnes inaccessibles, les prairies sans limite ; chassant tour à tour, l’ours gris, l’Indien, le buffle, la panthère ; dormant sur les arbres, dans les marais, aux cimes des rochers, dans la neige ou à côté des volcans ; mais ne dormant que d’un œil, toujours le rifle au poing, le couteau à la ceinture, les nerfs tendus, l’oreille au guet.

— Qui je suis, étranger ? répliqua le nouveau venu d’un ton tranquille, comme un homme qui fait les honneurs de chez lui ; vous n’êtes pas sans avoir entendu parler de Kirk Waltermyer.

— Waltermyer ? je crois bien que ce nom a déjà frappé mes oreilles.