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l’aigle-noir des dacotahs

cher dans le nid de ce serpent ; à la cité du lac Salé.

— Dieu l’en préserve ! la mort serait un bonheur…

— Je dis comme vous, étranger. Et si vous saviez tout ce que je sais…, le sang jaillirait de votre cœur.

— Oh ! Waltermyer ! que faire pour la sauver ? Elle est mon seul enfant, mon unique bien… Venez en aide à un pauvre père. Aidez-moi, Waltermyer ! sauvons-la et tout ce que je possède est à vous.

L’honnête trappeur étendit sa large main bronzée.

— J’irai avec vous, étranger. Voilà ma main, la main d’un homme loyal et qui n’a pas peur : quant à l’argent ce n’est pas la peine d’en parler ; je n’ai jamais fait payer une bonne action. Kirk Waltermyer n’est pas un Indien mendiant ou un marchand de chair humaine. Quand le moment sera venu, je n’accepterai qu’une seule récompense, pauvre vieux père… une cordiale poignée de main.