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l’aigle-noir des dacotahs

— L’homme rouge a attendu : lorsque la lune se levait derrière les arbres, il était là : voici longtemps qu’il s’ennuie, appuyé contre un arbre.

— Oui, je reconnais que je suis un peu en retard : mais maintenant que me voilà, dites-moi si vous avez réussi ?

— La Face-Pâle a-t-elle oublié ses promesses ?

— Non, l’or est prêt ; vous serez payé en temps utile. Voyons, racontez-moi votre affaire.

— Celui qui veut saisir sa proie doit la guetter d’abord. Lorsque les faons s’éloignent de leur gîte, les loups sont bientôt sur leur piste.

— Oui, oui dispensez-vous de me parler en paraboles.

— L’œil d’Aigle-Noir est aigu, son bras est fort, son cheval rapide.

— Que le ciel vous confonde avec vos circonlocutions indiennes ! Parlez-moi de la fille, homme rouge ! L’avez-vous ?

— Elle est ici, pleurant et redemandant le wigwam de sa tribu.

— Vous l’avez donc enlevée ?