Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/18

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qu’en dis tu ? » Monsieur Tire-droit, je vous donne à deviner la réponse que je fis.

— Cela m’est impossible, assurément.

— Je ne fis d’autre réponse que ceci, — pas un mot de plus : — « Voilà un joli petit temps pour retourner à la maison… » Et nous nous mîmes en route à travers la neige qui noua fouettait le visage.

— Je ne voit pas apparaitre dans tout ceci les grands coupe de fusil… de votre papa.

— Attendes donc ! attendez ! j’y arrive justement. C’est une mauvaise habitude d’interrompre quelqu’un qui raconte une histoire. Mon professeur me le défendait toujours quand j’étais à l’école et mon papa aussi, quand il narrait en niant sa quenouille.

— Allez donc ! allez pour l’amour de Dieu ! s’écria le chasseur perdant patience mon daim a disparu pendant que je vous écoute comme si vous parliez raison.