Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/200

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meurt s’il n’est soigné à temps. Regardez-le ! mais regardez-le donc ! Voyez si ses lèvres s’enflent : les paupières aussi, monsieur ! elles subissent un phénomène horrible quand le poison se répand dans le sang ; elles sont prises d’un clignotement effréné, jusqu’à ce que la bouffissure les arrête. Mais, si vous êtes un homme, examinez donc, monsieur, cette créature humaine dont je vous déclare l’assassin, si votre cruelle indifférence la condamne à mort !

— Ta ! ta ! ta ta ! quelle impétuosité, jeune homme ! quel feu ! murmura Perkins influencé et lâchant sa clef ; je vais voir çà pour l’acquit de notre conscience… — Mais non ! ajouta-t-il après s’être penché vers le nègre, mais non il n’y a aucun symptôme. Il aura pris une piqûre d’épine pour la morsure d’un reptile : allons, Peau d’encre ! montre ton pied !… — Eh ! oui ! je le disais, il s’est excorié l’épiderme sur un caillou tranchant.