Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/213

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fureur, Nahan Dodge avait pris la fuite et avait couru chercher du secours au village.

Bientôt l’énorme serrure, détachée de ses clous, vola en éclats ; la porte s’ouvrit en tremblant sur ses gonds ; Overton se rua dans l’intérieur, et courut au compartiment où était te lit du prisonnier.

Sedley eut un moment d’angoisse cruelle :

— Oh ! mon Dieu ! se dit-il ; si Charles ne s’est pas encore évadé, il est mort si cette bête féroce s’aperçoit de l’évasion, les fugitifs seront aussitôt poursuivis, repris ! et alors !…

Il n’eut pas le temps d’achever les mains crochues d’Overton se cramponnaient à lui, après avoir coupé ses cordes, et l’entrainaient au fond de la prison.

— Maudit ! traître hurla le forestier, au comble de la fureur, viens contempler ton ami !

Il le traina ainsi jusque vers le lit. Sous les draps se dessinait vaguement une forme humaine : Overton tira brusquement la couverture ; un mannequin