Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/22

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— Combien de temps encore allez-vous me faire cette question ? demanda rudement le chasseur ; je ne sais rien de ce qui vous concerne, et n’en veux rien savoir

— Très-bien, sir, très-bien ! voici ce qui arriva. Au moment où je sortais ma tête de dessous le manteau, je me sentis renverser par terre. Un bruit extraordinaire se fit entendre et deux secondes après, je m’envolais en l’air.

— Vous vous envoliez ? répliqua le chasseur, piqué de curiosité ; que diable me dites-voua là ?

— Certainement, sir, ce n’était rien moins qu’un aigle qui m’emportait dans les profondeurs de l’azur. Oui, air, un aigle m’enlevait !

— Je suppose qu’il vous a laissé retomber, autrement vous ne seriez pas ici.

— Pas du tout ; comme il traversait un grand arbre, il se cogna contre une branche qui lui brisa la tête. Oui, sir !