Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/228

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Quand les nobles personnages mirent pied à terre, ils furent salués par ce murmure admiratif qui s’élève dans les foules vivement impressionnées : plus d’un curieux leur fit cortège jusqu’à l’hôtel où ils avaient fait retenir leurs appartements.

Parmi les spectateurs de cette sorte d’ovation se trouvait un petit homme, gros et court, dont le visage représentait parfaitement une pomme rouge du Canada dans tout l’épanouissement de sa maturité.

Après avoir, comme tout le monde, salué le noble étranger, il tressaillit en le regardant, et resta bouche béante, le chapeau à la main, pénétré de la plus profonde surprise.

— Serait-ce lui ? murmura-t-il ; ah ! si le feu pouvait rendre sa proie, je jurerais que c’est lui !

Le magistrat et sa famille disparurent dans l’hôtel. Au bout de quelques secondes, le gros