Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/233

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adversaires roulèrent sur le sol, le vieillard cherchant à se dégager, le chasseur s’efforçant de l’étrangler.

Tout à coup, ce dernier se releva d’un bond convulsif, en disant : — «  Ah ! misérable Sedley ! je suis mort  » — Et il tomba à la renverse, ayant encore le couteau enfoncé dans la poitrine.

Le témoin est convaincu que le chasseur s’est enterré lui-même, car le vieillard ne pouvait faire usage de ses bras pour le frapper ainsi. »

Un long et solennel silence suivit la lecture de cet important et funèbre document. Enfin Elton se leva et dit d’une voix émue :

— Citoyens d’Adrianopolis, vous avez entendu, je n’ai plus à parler de moi. Quant au noble et courageux vieillard qui fut mon ami et mon second père, il faut que vous sachiez la vérité. En luttant avec Édouard Overton, il défendait sa fille contre un infâme ravisseur, et plus tard, l’infortuné Sedley est mort victime de son dé-