Aller au contenu

Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

La lutte durait depuis trois ou quatre minutes, et le sol tout trépigné autour d’eux témoignait de leur mutuelle ardeur, lorsque Overton, les yeux étincelants de rage, lâcha le cou de son antagoniste, l’enlaça dans ses longs bras et le serra contre sa poitrine avec une force capable de l’étouffer ; en même temps il se raidit en arrière, l’enleva de terre et fut sur le point de le renverser sur le sol.

À ce moment le Kentuckien semblait avoir l’avantage ; mais, par un mouvement prompt comme la pensée, le colporteur qui ne perdit point son sang-froid, tourna la chance de son côté. Saisissant d’une main les cheveux noirs de son adversaire, de l’antre il lui étreignit la gorge ; en même temps il lia ses jambes à celles de son ennemi, puis il lui tira la tête en arrière avec une force irrésistible pendant qu’il lui serrait les flancs avec ses genoux nerveux.

Le Kentuckien perdit l’équilibre, chancela, et