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Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/41

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qu’on apercevait dans une direction opposée.

Le chasseur, pendant ce temps, avait atteint le sommet de la colline : bientôt, prenant un sentier détourné qui plongeait dans le bois, il descendit rapidement la pente opposée.

Des centaines d’oiseaux, au chant m6todieux, au plumage pourpre et azuré, se jouaient autour de lui dans l’épais feuillage ; les parfums pénétrants des fleurs innombrables embaumaient l’atmosphère tranquille de la forêt. Mais le chasseur ne prenait aucune part à cette fête naïve de la nature tout en se maintenant à l’allure rapide, semblable au trot, qui caractérise la démarche de l’Indien ou celle du chasseur blanc demi-sauvage, le rancuneux Kentuckien ne cessait de grommeler avec irritation des phrases entrecoupées.

— Malédiction sur ce Yankee disait-il en serrant les dents et agitant ses poings ; ce n’est pas la première fois qu’il se met eu travers de ma