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Page:Aimard, Auriac - Les Forestiers du Michigan.djvu/124

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les drames du nouveau-monde



un beau matin, dans ma tête, de m’évader et je me suis évadé !

Cette explication étonna Basil par sa simplicité : ses soupçons revinrent au grand galop.

— Mais, à propos de quoi vous êtes-vous acoquiné avec cet abominable Indien qui court maintenant sur le lac ?

— Peuh ! je l’ai rencontré par hasard, un beau jour, et mon impression a été qu’il vaudrait mieux l’avoir pour ami que pour ennemi.

— Oui, c’était le meilleur. Ou est-il allé maintenant, ce vieux monstre ?

— Il est parti pour une longue expédition de chasse ; nous ne le verrons pas d’un mois.

— Johnson, demanda Christie, avez-vous entendu parler du désastre éprouvé par le Lieutenant Cuyler et ses hommes ?

— Non ; qu’en savez-vous ?

— Il a débarqué à l’autre bout du lac, avec une centaine d’hommes ; les Indiens l’ont attaqué et lui ont tué la moitié de son monde.

— Est-il possible ? s’écria Master Horace avec les signes du plus profond étonnement je n’en avais pas entendu dire un seul mot.