Page:Aimard, Auriac - Les Forestiers du Michigan.djvu/136

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
132
les drames du nouveau-monde



au belvédère du fort ; précisément là où il était quelques minutes auparavant avec Christie et la sentinelle.

Ce nouveau signal confondit l’imagination de Basil : il lui fut impossible de comprendre quelle relation avait cette lumière avec tout ce qui c’était passé ; quelle main téméraire la mettait en évidence et par quels moyens, surtout, on avait réussi à s’introduire en ce poste important toujours gardé par un factionnaire !

La lueur disparut comme un éclair, aussi brusquement que si on l’eût plongée dans l’eau : l’obscurité sembla devenir plus noire encore.

Cependant, une voix humaine qui poussait un grognement de satisfaction tout près de lui, le rappela aux affaires urgentes : il lança à la hâte un coup d’œil autour de lui : une forme sombre flottait sur l’eau à peu de distance de sa barque. La nuit était si profonde que cette apparition fut pour Basil comme un fantôme indécis et brumeux. Cependant, il ne put en douter, c’était l’embarcation ennemie à la recherche de laquelle il était.

Il se pencha pour être moins visible, fit avancer