ment de ce torse herculéen, de ces membres beaux comme ceux de la statuaire antique, de cette tête noble et énergique, toute rayonnante de courage et d’intelligence.
— Un bel homme !… un vrai bel homme ! soupirait-il intérieurement ; il fallait ça pour que je m’avouasse pris… Un superbe homme ! que le diable l’emporte !
Et Basil le caressait du regard, songeant aussi que son adversaire aurait bien figuré au bout de son rifle ou sous la pointe de son couteau !…
– … S’il ne m’avait pas pris en traître, on aurait pu voir ; … continua Basil en cherchant à se consoler ; s’il n’avait pas eu la lâcheté de se cacher pour me saisir par derrière,… certainement je lui aurais disputé ma personne de façon à l’en dégoûter. Bah ! ces Français ont adopté les manières des Sauvages ; ils font la guerre toujours en tapinois maintenant, on croirait voir des chats guettant des souris ! je n’aime pas ça !
Mais tous ces raisonnements ne changeaient rien aux choses, et n’empêchaient pas que le Forestier ne fut pris. Chevaleresque ou non, son