Page:Aimard, Auriac - Les Forestiers du Michigan.djvu/181

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
177
les forestiers du michigan

— Ah ! ah ! ah ! J’avais besoin de me dégourdir les jambes.

Le Forestier entendit son interlocuteur dire quelques mots en Français à ses compagnons ; mais il ne put les comprendre. Néanmoins, son œil exercé reconnut que le canot s’approchait de lui, tout doucement, avec une lenteur calculée, mais d’une façon sensible.

Cette fois, bien fin aurait été celui qui l’aurait surpris hors de garde ; pourtant il resta immobile, tout disposé à continuer cette piquante conversation.

— Très-bien, mon bon petit ami, reprit le Français, qui parlait pour distraire l’attention de son ex-prisonnier très-bien ! votre évasion a été supérieurement exécutée : toutefois, je suis chagrin de vous avoir perdu.

— Je n’en doute pas. Et… n’aimeriez vous pas me reprendre ?

– Ah ! ah ! vous faites le farceur ! Eh bien j’aime les gens facétieux comme vous : si vous voulez vous joindre à nous, vous pourrez être assuré d’une bonne et honorable réception : en outre on vous comptera quelques poignées