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les forestiers du michigan



Basil de l’imminence des périls qui menaçaient Presqu’Isle : il hocha affirmativement la tête pour exprimer qu’il comprenait parfaitement.

Mais l’Indienne n’avait pas fini ses révélations ; elle posa le bout de son doigt sur la poitrine du Forestier en imitant l’acte d’un guerrier donnant un coup de poignard.

Yengese dead ! (L’anglais tué !) ajouta-t-elle en fermant les yeux d’un air de commisération.

— Moi aussi ?… bon ! nous verrons ça ! répondit Veghte sans pouvoir réprimer un moment d’inquiétude.

Alors la jeune fille entreprit une autre démonstration à laquelle Veghte ne put rien comprendre : puis, tout à coup, elle s’arrêta, prêta l’oreille à un bruit qu’elle seule pouvait percevoir, et lui fit impérieusement signe de s’en aller.

Le Forestier ne se le fit pas dire deux fois et partit d’autant plus vite qu’il éprouvait un singulier malaise en présence de cette étrange créature.

– Les femmes sont de bizarres choses murmurait-il en s’éloignant à grands pas.