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Page:Aimard, Auriac - Les Forestiers du Michigan.djvu/214

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les drames du nouveau-monde



les Indiens, toujours repoussés, eurent recours à une stratégie inquiétante. Roulant en amas énormes d’immenses troncs d’arbres très-proche de la forteresse, ils se construisirent sur trois points des redoutes fortifiées d’où ils pouvaient sans danger accabler les assiégés de leur mousqueterie.

Non contents de ce premier avantage, ils amoncelèrent des pierres, de façon à élever leurs postes au dessus des parapets du fort par ce moyen, ils arrivaient à lancer sur les défenseurs un feu plongeant qui devait les foudroyer en peu d’instants, sans abri possible.

Plus d’un brave soldat pâlit à l’aspect de ce péril nouveau et inexorable il ne restait plus qu’à mourir stoïquement en vendant chèrement sa vie.

Quand le réservoir d’eau fut vide, l’incendie recommença ; la position n’était plus tenable. Il y avait bien un puits dans l’esplanade, mais on ne pouvait l’aborder sans courir à une mort certaine, le feu des Indiens sillonnait en tout sens cet espace découvert.

Il n’y avait plus qu’une ressource, c’était de