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les drames du nouveau-monde


épilogue

Par une belle journée d’automme, un chasseur américain longeait la rive septentrionale du lac Érié.

C’était Basil Veghte : il était seul, n’ayant rencontré aucun homme de sa couleur depuis plus d’une semaine. Il avait, au contraire, passé fort près de plusieurs campements de Peaux-Rouges : mais il s’était bien gardé d’en approcher, car dans le désert le sauvage et l’homme blanc étaient toujours d’implacables ennemis.

Le Forestier paraissait sérieux ; évidemment il avait un grand poids sur l’esprit.

Debout sur le rivage, si près de l’eau que les lames venaient baigner ses pieds. L’œil rêveur, la tête légèrement inclinée, il regardait vaguement dans l’espace, d’un air absorbé et mélancolique.