— Je pense autrement que vous regardez ses yeux, et dites-moi s’ils ne parlent pas de reconnaissance ?
— Je ne comprends guère ce langage muet. Et dans ses yeux je ne vois rien, si ce n’est qu’ils sont noirs comme la nuit et luisants comme des charbons.
— Dites-lui donc encore quelque chose en langue indienne ; pour voir si elle nous comprend, oui ou non.
Johnson lui demanda son nom. À peine la question était-elle faite que la jeune fille répondit :
– Mariami
– Mary Ann ?… elle dit ? demanda Veghte fort intrigué.
– Mariami — un joli nom pour une indienne. Voulez-vous que je lui demande encore quelque chose ?
— Oui tâchez de savoir pourquoi elle était restée seule.
Johnson l’interrogea de nouveau, mais sans succès : il fut désormais impossible de lui arracher une parole. À la fin, Veghte se consola en