étranger à tout ce qui se passait autour de lui.
Enfin, le mouvement qui se faisait autour de lui le réveilla. Il se leva précipitamment ; le feu continuait de briller avec éclat ; l’aurore commençait à poindre.
– Déja réveillé ! fit Johnson en riant : à vous voir dormir, j’aurais pensé que le grand jour vous trouverait au lit.
— Il y a longtemps que vous êtes levé ?
Une grande demi-heure, pour le moins.
Veghte était outré contre lui-même d’avoir laissé prendre pareil avantage à cet homme : il se leva furieux.
— Je ne puis comprendre que j’aie tant dormi dit-il d’un ton bourru ; si j’étais demeuré huit jours sans me coucher ce serait à peine pardonnable.
— Ah ! ah ! c’est que vous étiez fatigué et transi.
— Johnson ! où est la fille ? demanda soudain Basil.
– Le ciel le sait, fit Horace d’un air innocent. Elle avait disparu quand je me suis levé.