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LES PIEDS FOURCHUS

à mon retour seulement j’ai trouvé les lettres de Burleigh. Alors, plein de douleur, je me suis hâté de rechercher l’indien que la cour vient d’écouter ; un de nos missionnaires en visitant la tribu des Ottawas avait entendu le récit de cette funeste histoire, et grâce à Dieu m’en avait parlé à son retour. Jusqu’à ce moment, j’avais ignoré que des soupçons fussent dirigés sur Burleigh.

Après cette dernière explication, les débats furent clos. La sentence du jury ne pouvait être douteuse ; Burleigh fut déclaré « non coupable. »

Une formidable acclamation de joie reçut Burleigh, lorsque libre, il s’avança vers ses amis.

Ses yeux ne l’avaient pas trompa, au sortir de la prison ; l’Oncle Jerry, la Tante Sarah, Lucy, Jerutha même et Luther, étaient venus, fidèles à leur ancienne amitié. Il courut à eux, chancelant de joie et d’émotion : le Brigadier le reçut dans ses bras, puis plaçant les deux mains de Lucy dans celles du jeune homme :

— Que la bénédiction de Dieu soit sur vous, mes enfants dit-il, votre bonheur sera la joie de ma vieillesse !


FIN.