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doña Angela de feindre de consentir à accepter les conditions de son père et à retourner avec lui.

On voit que le chasseur avait bien raisonné et que ses prévisions étaient justes.

Cependant il s’était trompé en supposant qu’il parviendrait à avertir son frère de lait de ce qui s’était passé : les ordres donnés par le général à l’égard des prisonniers furent exécutés avec une si grande ponctualité qu’il lui fut impossible même de donner de ses nouvelles au comte.

Maintenant que nous avons rapporté les faits qui s’étaient passés à l’hacienda, nous reprendrons notre récit et nous arriverons au dénouement de ce long drame.


XXIV

Retour du Sanglier sur la meute.

C’est à Guaymas que nous prions le lecteur de nous suivre un an environ après les événements que nous avons rapportés dans notre dernier chapitre.

Un homme, revêtu du costume militaire se rapprochant beaucoup de l’uniforme mexicain, se promenait de long en large, les bras derrière le dos, dans un salon somptueusement meublé.

Cet homme paraissait être fortement préoccupé ; ses sourcils se fronçaient, et parfois il jetait, d’un air d’impatience, les yeux sur une pendule placée sur une console.

Cet homme attendait évidemment quelqu’un qui