— Tu as fait des miracles, dit-il, tu as accompli l’impossible.
— Alors tu es content de moi ?
— Je t’admire ! tu as déployé dans toute cette affaire une énergie et une intelligence incroyables ; maintenant, arrivons à la question financière.
— Oui, c’est la question sérieuse en ce moment ; malheureusement celle-là ne sera peut-être pas aussi facile à vider que les autres.
— Qui sait ? Ainsi tu dois beaucoup d’argent ?
— Une somme énorme.
— Oh ! oh !
— Dame ! tu comprends… j’avais tout un matériel à acheter.
— C’est juste. Et tu possédais ?
— Tu le sais, rien.
— Rien ! hum ! le compte est clair… Alors, tu dois tout ?
— À peu près.
— Tes comptes sont-ils en règle ?
— Pardieu ! puisque je n’attendais que toi pour partir.
— Voyons.
Louis ouvrit un tiroir, dont il tira plusieurs papiers couverts de chiffres qu’il étala sur la table en étouffant un soupir.
— Pourquoi soupires-tu ? lui demanda Valentin.
— Parce que je suis inquiet.
— Inquiet de quoi ?
— Du paiement, parbleu !
Valentin sourit.
— Bah ! fit-il, voyons toujours !
Le comte se pencha sur les papiers.