— Non ; j’ai un moyen de me les procurer beaucoup plus facile.
— Ah ! très-bien ; voyons-le.
— Il vient d’arriver à Guaymas, il y a quelques jours à peine, un tigrero renommé.
— Don Martial Asuzena ? interrompit-il vivement.
— Vous le connaissez ?
— Qui ne connaît pas don Martial, le Tigrero.
— Cela va tout seul, alors.
— Comment cela ?
— De sa dernière chasse dans les prairies de l’ouest, ce tigrero a, dit-on, rapporté plusieurs magnifiques peaux de jaguars qu’il consentirait, je n’en doute pas, à céder pour un bon prix.
— J’en suis convaincu.
— Voici, dit-elle, en tirant de son sein un petit billet cacheté avec soin, un mot que vous remettrez à cet homme. Je lui écris la façon dont je veux que les peaux soient préparées, et le prix que je compte en donner. Voici de l’argent, ajouta-t-elle en lui remettant une bourse, vous arrangerez tout cela comme vous l’entendrez.
— Il n’était pas besoin d’écrire, observa le capataz.
— Pardonnez-moi, mon ami ; vous avez à songer à tant de choses, qu’une futilité pareille serait, j’en suis certaine, sortie de votre tête.
— Après cela, c’est possible ; de cette façon, tout est bien mieux.
— N’est-ce pas ? Ainsi, c’est convenu, vous ferez ma commission ?
— En doutez-vous ?
— Non, mon ami. Ah ! un mot encore. Ne parlez