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Page:Aimard - La Grande flibuste, 1862.djvu/325

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si agréables, que je n’ai pas la force de rien vous refuser.

Les deux hommes se mirent à rire de cette saillie d’un goût assez équivoque.

— Maintenant que tout est bien convenu entre nous, reprit don Martial, quittons-nous.

— Comment êtes-vous venu ici ?

— Vous voyez, il me semble, à la nage. Et vous ?

— Sur mon cheval. Je vous offrirais bien de vous mettre en terre ferme ; mus nous n’allons pas du même côté.

— Quant à présent, non.

— Comptez-vous donc aller par là bientôt ?

— Probablement, fit-il avec un sourire équivoque.

— Oh ! nous nous reverrons bientôt, alors.

— Je l’espère.

— Tenez ! don Martial, maintenant que vos vêtements sont secs, je serais fâché que vous les mouilliez une seconde fois ; je crois avoir aperçu une pirogue ici-près, vous savez que les Indiens en cachent partout.

Le Tigrero entra dans la grotte et découvrit en effet une pirogue avec ses pagaies placée soigneusement en équilibre contre les parois ; il s’en empara sans scrupiule et la chargea sur ses épaules.

— Ah ça ! dit-il encore, pourquoi diable m’avez-vous donné rendez-vous ici ?

— Afin de ne pas être dérangé, donc ; auriez-vous été satisfait que quelqu’un entendît notre entretien ?

— Non, j’en conviens. Allons, au revoir.

— Au revoir.

Les deux hommes se séparèrent, Cucharès pour