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Page:Aimard - Le Chercheur de pistes, 1860.djvu/184

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— Des gachupines[1] ; dans deux jours ils se réuniront en assez grand nombre, non loin d’ici.

— Ooah ! fit le Comanche, dont les yeux brillèrent à cette nouvelle, mes jeunes gens les chasseront ; que mon frère s’explique.

Valentin secoua la tête.

— Mes paroles sont pour les oreilles d’un chef, dit-il.

Sans répondre, l’Unicorne fit un signe, les Indiens se levèrent silencieusement et sortirent de la tente.

Le chasseur Curumilla et l’Unicorne restèrent seuls auprès du feu.

Valentin expliqua alors au chef comanche, dans les plus grands détails, le projet qu’il avait conçu, projet pour l’exécution duquel l’aide des guerriers indiens lui était indispensable.

L’Unicorne l’écouta avec attention sans l’interrompre ; lorsque Valentin eut terminé :

— Que pense mon frère ? demanda-t-il en fixant un regard interrogateur sur le visage impassible du chef.

— Ooah ! répondit celui-ci, le chasseur pâle est très-rusé, l’Unicorne fera ce qu’il désire.

Cette assurance remplit de joie le cœur de Valentin.


XX.

Chasse aux chevaux sauvages.

Don Miguel de Zarate et ses deux amis n’arrivèrent que tard à l’hacienda de la Noria.

Ils furent reçus à l’entrée de l’habitation par don Pablo et doña Clara, qui manifestèrent une grande

  1. Porteurs de souliers, nom donné aux Espagnols par les Indiens à l’époque de la conquête.