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Peaux-Rouges accueillirent leurs invités par une brillante fantasia et de joyeuses acclamations.

En un clin-d’œil, les peones dressèrent les tentes, construisirent des jacals élégants pour les dames, et déchargèrent les mules et les wagons.

En moins d’une demi-heure, car les bras ne manquaient pas, un véritable camp fut improvisé ; les chevaux baignés, bouchonnés et attachés aux piquets, reçurent leur provende.

Après un déjeuner magnifique, les voyageurs, fatigués de leur longue course à travers la savane, se retirèrent pour faire la siesta, d’autant plus que la chaleur commençait à devenir étouffante.

Vers quatre heures du soir on monta à cheval et la chasse commença.

Elle fut splendide.

Bisons, asshathas, antilopes, élans, opossums, renards, de longue main détournés galamment par les Coureurs des Bois et les Comanches, tombèrent en foule sous les coups des chasseurs.

Plusieurs ours noirs et bruns furent tués.

Julian fut proclamé roi de la chasse.

Cinq ours gris, surpris isolement, furent forcés et tués ; Julian en tira deux, Bernardo un.

Les deux autres furent abattus à balle franche par la Main-Ferme et Belhumeur.

Le lendemain, on fit une chasse aux jaguars. Trente-sept de ces terribles animaux furent tués.

Les dames se distinguèrent par leur courage. Elles chargeaient bravement ces redoutables félins, sans se soucier du danger.

Les chasseurs eurent même fort à faire à les protéger, tant leur ardeur était grande.

Grâce à Dieu, on n’eut a déplorer aucun accident facheux.

Ces grandes chasses se continuèrent ainsi pendant huit jours.

Le neuvième, don Cristoval de Cardenas établit sur