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cierge, un chef de cuisine ayant longtemps habité le Mexique, six valets de pied, six cochers, des palefreniers et quelques marmitons.

Les autres domestiques devaient arriver avec les maîtres.

Tous ces gens parlaient couramment l’espagnol.

La connaissance approfondie de cette langue avait été une des principales conditions de leur engagement.

La plupart d’entre eux étaient Basques et personnellement connus de Bernard.

Cette espèce de revue terminée, les deux hommes commencèrent la visite de l’hôtel.

Tout était dans le meilleur ordre et absolument comme Bernard l’avait annoncé à son ami.

Les chevaux attendaient dans les écuries et les voitures sous les remises.

Les appartements, très vastes, bien éclairés et admirablement disposés, étaient meublés avec le plus grand luxe ; et ainsi que Julian l’avait recommandé, les appartements ressemblaient par leurs dispositions et les meubles dont ils étaient garnis à l’hacienda de la Florida.

L’imitation avait été poussée jusqu’à un point inouï, c’était vraiment a s’y méprendre.

Mais ce qui arracha a Julian un véritable cri d’admiration, ce fut la vue d’un immense jardin d’hiver, de plain-pied avec tout le rez-de-chaussée de l’hôtel, délicieusement dessiné et rempli à profusion de toutes les magnifiques plantes de la riche flore tropicale.

Ce jardin d’hiver avait une étendue de douze cents mètres. Il paraissait en avoir le double, tant les allées venaient, allaient, s’enchevêtraient les unes dans les autres et revenaient sur elles-mêmes.

L’ensemble était ravissant, les détails admirables.

C’était véritablement une merveille.

Ce jardin avait dû coûter des sommes folles, ainsi que disait Bernard ; douze jardiniers étaient spécialement