Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris II.djvu/320

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ceux qui, ainsi que l’a si bien dit Victor Hugo, restent en contemplation devant un mur derrière lequel il pourrait se passer quelque chose.

Cependant un rassemblement s’était formé rue d’Amsterdam devant la grille d’arrivée de la ligne de Normandie, pour admirer quatre voitures de maîtres attelées de grands carrossiers de haut prix, venues l’une après l’autre s’arrêter au pied du quai de débarquement, et d’un fourgon d’allures plus modestes, mais attelé lui aussi de chevaux magnifiques, et dans lequel plusieurs palefreniers étaient assis, causant entre eux dans une langue étrangère.

Sauf une, les quatre voitures étaient vides.

Les valets de pied, en riche livrée, ouvrirent les portières de toutes les voitures du côté du quai, et ils attendirent.

Quatre heures sonnèrent, le sifflet de la locomotive se fit entendre.

Le train entrait en gare.

Julian et Bernard avaient pénétré dans l’intérieur de la gare ; ils avaient causé pendant quelques instants avec le chef de gare, pour lui faire certaines recommandations urgentes ; puis, après s’être entendus avec lui, ils s’étaient hâtés de se rendre sur le quai.

Sept personnes descendirent d’un wagon-salon. Deux autres wagons contenaient les domestiques.

Ces sept personnes, bien connues du lecteur, étaient la famille Cardenas d’abord, don Cristoval, doña Luisa, doña Mercédès et don Pancho de Cardenas ; puis madame la comtesse de Valenfleurs, le comte Armand et Vanda, plus ravissante que jamais.

Nous n’appuyerons que très légèrement sur la réception faite par les deux amis aux voyageurs.

Certaines choses sont presque impossibles a décrire, quand il s’agit de sentiments véritables ; nous nous bornerons à constater qu’elle fut telle que tous ces amis qui se revoyent après une longue séparation l’espéraient :