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Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris III.djvu/332

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tout dans celui de notre chère Vanda, je devais agir ainsi que je le fais.

— J’en suis certaine. Ainsi, à une heure ou une heure et demie au plus tard, nous partirons ?

— Peut-être ne serai-je pas à l’hôtel alors ; permettez-moi donc de vous dire au revoir : nous nous retrouverons ce soir dans votre nouvelle demeure.

Julian prit alors congé. Sa femme le suivit ainsi que Mariette.

Pendant le court trajet qu’ils avaient à faire, Julian expliqua en quelques mots ce qui se passait et les motifs qui l’engageaient à faire au plus vite quitter son hôtel à la comtesse.

Denizà approuva son mari et lui promit le secret jusqu’au soir.

En traversant le jardin, Julian rencontra le policier.

— Eh bien ! lui demandai-il, votre inspection a-t-elle eu un bon résultat ?

— Excellent, répondit le policier. J’ai reconnu dans la livrée de la comtesse trois mauvais drôles qui ne devaient être là que dans de mauvaises intentions : trois forçats en rupture de ban, rien que cela !

— Diable ! fit Julian ; il paraît que notre ami Fillmore était bien renseigné et qu’il avait raison : une épuration était indispensable.

— Elle est faite.

— Vous avez congédié ces drôles en les envoyant se faire pendre ailleurs ?

— Je m’en suis bien gardé ! ils n’y seraient pas allés ! Je les connais, dit-il en riant ; je les ai fait arrêter en les recommandant au prône ; leur compte est bon ; ceux-là, du moins, ne nous inquiéteront plus.

— Vous avez parfaitement fait.

Julian rendit compte à ses amis de la façon dont il s’était acquitté de sa mission.

Il s’entendait avec son père pour surveiller le départ et veiller à ce que tout se passât sans bruit.

Puis il convint avec don Cristoval de l’heure à laquelle